18/03/2006 - 16h43 AFP
Marseille: plus de 130.000 manifestants, selon les organisateurs
Quelque 130.000 personnes ont manifesté samedi après-midi à Marseille pour exiger le retrait du contrat première embauche (CPE), ont affirmé à l'AFP les organisateurs, la police ayant indiqué ne pas disposer dans l'immédiat de chiffres définitifs de la participation.
"Oh les jeunes, aujourd'hui on est plus de 130.000, on montre qu'on est là", a lancé à la foule un responsable de la CGT. Tristan Rouquier, secrétaire national de la Fidl qui défilait à Marseille, a confirmé ce chiffre.
Le responsable de l'organisation lycéenne a également appelé à une autre grande journée de manifestations dans toutes les villes de France dès jeudi, suivie éventuellement d'une manifestation nationale à Paris si le gouvernement persistait à maintenir le CPE.
A 16h30, soit plus d'une heure après le départ du cortège, alors que les premiers manifestants étaient déjà très nombreux à se masser sur le vieux port de Marseille après avoir descendu la Canebière, des milliers d'autres n'avaient encore pas quitté le point de rassemblement, situé à la porte d'Aix.
Une source policière interrogée par l'AFP a souligné qu'aucun chiffre définitif n'était encore disponible du côté des forces de l'ordre mais que la participation était supérieure à 10.000 personnes selon une estimation provisoire.
Jeudi, la manifestation organisée par les étudiants et lycéens avait réuni de 7.000 (police) à 15.000 (organisateurs) personnes.
Un seul mot d'ordre inscrit sur la banderole de tête rythmait le long cortège: "retrait du contrat première embauche". Juste derrière, les jeunes lycéens de la Fidl et de l'UNL, couverts de badges et bondissant dans une ambiance festive, donnaient de la voix: "à ceux qui veulent précariser les jeunes, la jeunesse répond +résistons+
Marseille: légers incidents en fin de manifestations, six interpellés
Six jeunes ont été interpellés vendredi à la suite de heurts avec des policiers en marge de la manifestation organisée à Marseille contre le contrat première embauche, a-t-on appris de sources policières.
Selon ces sources, des petits groupes d'"autonomes", soit plusieurs centaines de jeunes militants anarchistes et d'extrême gauche, ont tenté de mettre le feu à la porte de la mairie et d'arracher un drapeau tricolore. Les policiers sont intervenus pour les en empêcher et les disperser à coups de grenades lacrymogènes.
Un policier a été blessé au cuir chevelu dans les heurts, à l'issue desquels six jeunes ont été interpellés et placés en garde à vue pour violences.